Podcast: Play in new window | Download (Duration: 8:27 — 7.7MB)
Abonnez-vous gratuitement sur Apple Podcasts | TuneIn | RSS
Je m’essaye au podcast ! Vous pouvez écouter ici le tout premier épisode d’une longue série passionnante que j’ai intitulée « Ramène tes enfants au musée ! ». Régulièrement je posterai de nouveaux épisodes alors n’hésitez pas à me suivre ! C’est gratuit alors pas d’excuses…
Pour l’écouter, cliquez sur Play, ou faites un clic droit ici puis cliquez sur « Télécharger la cible sous » pour pouvoir le télécharger directement et l’écouter sur votre appareil !
Et pour ceux qui préfèrent, je vous mets quand même le texte comme un article !
L’histoire de l’enfant sans art ni culture
Bonjour et bienvenue dans ce podcast intitulé « Ramène tes enfants au musée ! ». Un podcast pour défendre l’accès à la culture, son importance dans l’éducation de nos enfants, et pour arriver enfin à les sortir de leur bulle !
Et aujourd’hui pour ce premier podcast, je vous parle du b-a-ba ! Et bah oui parce que nos petits bouts de chous là ils ont besoin d’art et de culture !
Oh mais encore un podcast barbant avec des théories poussiéreuses à n’en plus finir… stooooop promis je ne vous ferai pas la leçon… mais je vais vous raconter une histoire… celle de l’enfant sans art ni culture.
Parce que c’est bon on a compris, l’art et la culture permet aux enfants beaucoup de choses, ce n’est plus à démontrer. En plus le gouvernement s’y est mis sérieusement donc tout ça est bien reconnu aujourd’hui.
Mais moi je vous pose donc la question inverse… d’après vous ça donne quoi un enfant sans art et culture ?
L’échelle des besoins
On part sur les besoins de base connus d’un enfant, et de tout être humain en fait. Se nourrir, respirer, dormir, aller aux toilettes (oui ça en fait partie évidemment).
Il y a un gars qui s’appelait Maslow qui a fait une pyramide des besoins. Et alors selon lui, il y avait une échelle des besoins, et quand on satisfait un premier niveau on passe au deuxième. Alors après les besoins primaires pour survivre, il y a donc les autres besoins, comme avoir un toit par exemple. Avoir de l’argent (bah oui pour vivre) et puis ensuite avoir des amis, des collègues, une vie sociale, être aimé ou encore avoir des passions. Pour lui les passions c’était en dernier, c’est ce qui faisait partie du développement personnel, de la satisfaction d’accomplir quelque chose. Et du coup bah normal dans la tête de plein de gens, il y a des choses à penser avant de parler de besoin artistique, considéré plus comme un loisir que comme un besoin en fait.
Et ben dommage parce que Maslow et sa pyramide des besoins et bien il est un peu poussiéreux aujourd’hui. Et oui il a été montré que les niveaux de besoin ne sont pas strictement hiérarchiques. Il arrive de négliger certains premiers besoins pour en satisfaire d’autres. Par exemple de moins faire attention au besoin de se nourrir que de celui d’être aimé.
Pourquoi je vous raconte tout ça ?
Et bien parce que depuis récemment on s’est dit qu’un enfant a autant besoin d’art et de culture qu’il a besoin d’amour de ses parents. Aïe j’entends d’ici les grincements de dents. Allez, reprenons l’histoire de l’enfant sans art et sans culture…
L’enfant sans art
L’enfant sans art c’est un enfant qui ne dessine pas, qui n’a pas de crayon dans les mains. Remarque vous me direz que c’est plus facile pour ne pas retrouver des dessins partout sur les murs. Oui mais vous avez déjà vu un enfant qui ne dessine pas ? absurde.
Un enfant sans art c’est un enfant qui ne rêve pas. Un enfant qui ne rêve pas ? Bah oui un enfant qui n’est pas créatif, et qui se retrouve sans imaginaire. Un enfant qui ne joue pas donc.
Allez je pousse encore plus loin, le langage peut être un art, prenez la poésie, la chanson, le théâtre,… un enfant sans art c’est donc un enfant qui ne s’exprime pas. L’art fait ressortir les émotions, alors un enfant sans art est un enfant sans émotions ??? Ohalala ça commence à devenir vraiment absurde.
Bon vous voyez bien à quel point tout ça est absurde. Et bien pas tant que ça. Car en fait si on dit qu’un enfant doit parler, s’exprimer, et avoir des émotions, rêver etc. c’est déjà de l’art en soi. Dans le cas où on considère donc que l’art est tout simplement tout moyen d’expression qui vient de soi. Tout simplement.
Un enfant sans art ça n’existe pas.
L’enfant sans culture
Et alors là pas besoin de vous convaincre sur le sujet de la culture. Si culture s’oppose à nature dans sa définition la plus simple. Donc tout ce qui vient de l’homme en fait ! Un enfant sans culture ça n’existe pas non plus ! Un enfant naît dans une culture, celle de ses parents, de sa famille, de ses amis, de son école. Tout ce qui est humain est culture.
Une histoire un peu triste
Et qu’est-ce qui se passe si on retire l’art et la culture aux enfants ? Aaaaa la grande question.
Et bien c’est comme si on leur retirait des moyens d’expression. Car ils n’ont alors plus la possibilité de communiquer leurs sentiments et leurs émotions.
C’est comme si on leur retirait l’esprit critique, car n’ayant pas vu des formes d’art et de culture différentes, ils ne pourront pas différencier ce qui leur plait de ce qui ne leur plait pas, ne pourront pas s’essayer à divers moyens plastiques ou culturels et ne pourront jamais faire de choix, ils continueront inlassablement à subir ce qui leur est imposé sans jamais savoir ce qui est bon ou pas pour eux.
C’est comme si on leur retirait aussi des moyens de se trouver sa place dans la société. Un enfant sans culture c’est un enfant qui ne peut pas savoir qui il est. Privé d’origines, sans repères. Il reste un bébé qui découvre et jamais ne s’affirme. Il ne peut pas construire son identité. Il ne peut pas trouver sa place. Et il ne peut pas non plus comprendre les différences des autres.
C’est comme si on leur retirait la possibilité d’avoir des contacts sociaux. De toute façon il ne s’intéresse pas aux autres. Non pas besoin, puisqu’il est sans art et sans culture, il n’échange pas avec les autres, ni passions, ni loisirs, ni point commun. Il n’a pas besoin de socialiser. N’appartenant à aucun groupe il n’a pas besoin de se sentir appartenir à un groupe.
Franchement il donne pas envie l’enfant sans art ni culture. Est-ce qu’il peut être heureux ? Moi les enfants je préfère les voir gribouiller sur les murs des dessins moches qu’être tristes à longueur de journée.
Et les parents ?
Et vous avez pensé au papa et à la maman de l’enfant sans art ni culture ? Quand leur enfant rentre de l’école le soir, il fait d’abord ses devoirs, ensuite il va prendre sa douche gentiment et il s’assoit pour manger. Et puis il va se coucher. Et c’est tout. Il ne joue pas avec les canards en plastique, il ne raconte pas sa journée à ses parents, il ne réclame pas d’histoire pour s’endormir. Tous les soirs, c’est pareil, sans changement.
Quel parent n’a pas besoin de vivre quelques tornades pour bouger son quotidien ? Ou de démarrer un débat apocalyptique à table sur un sujet qui le passionne lui et son enfant ? Ou juste de rire en famille…
Et bah les parents de l’enfant sans art ni culture ils ont toujours la même routine, pas besoin d’activités pour l’enfant sans art ni culture.
Alalalaaaa elle est pas très drôle l’histoire de l’enfant sans art ni culture ! ça rigole pas dans cette famille c’est moi qui vous le dit !
Pouvoir choisir
Heureusement qu’on a des psychologues et des éducateurs qui nous ont ouvert les yeux sur l’importance de l’art et de la culture dans notre quotidien et celui de nos enfants. Et au même titre que les autres besoins. La seule différence c’est que nous donnons des priorités à certains besoins plus qu’à d’autres mais au moins nous pouvons faire le choix. Et avoir le choix d’avoir une activité artistique ou culturelle, de se confronter à la culture en général, ou de faire complètement autre chose c’est quand même pas trop mal au final.
Sur ce, je vous laisse !
0 commentaires